Il y en a du nouveau aux Grands Ballets Canadiens en ce début de saison! Nouvelles chorégraphies, nouvelle adresse, nouveau directeur artistique… les Grands nous réservent bien des surprises pour 2017-18.
Stabat Mater et la 7e symphonie de Beethoven: un mélodieux éveil
Il reste 4 représentations à ce programme double d’une grande beauté que je vous recommande sans hésiter. D’entrée de jeu, je roule les yeux en pensant que la STM a refusé la poignante affiche ci-dessus dans son réseau par crainte d’incitation à la violence ou je ne sais trop quelle excuse bidon… Le décideur (ou censeur) sur ce coup-là ne va pas souvent dans des églises, ou ne regarde pas beaucoup la télé. Pourquoi avons nous si peur du débat?
Autre confession de votre chroniqueur, j’étais épuisé le soir de la première et je m’étais dit que je ne voulais pas annuler cette petite date avec madame (on en a déjà trop peu comme ça) mais que j’irais et que je fermerais peut-être un peu les yeux et me laisserais bercer par la somptueuse musique, l’une que je ne connaissais pas, le Stabat Mater de Pergolèse, l’autre étant la symphonie de Beethoven qui me touche le plus, la 7e.
Eh bien je n’ai pas réussi à fermer l’œil de toute la soirée tant j’étais captivé par les chorégraphies d’Edward Clug et d’Uwe Scholz. La première résolument moderne, imagée et émouvante, la 2e plus classique, colorée, intense et parfois à couper le souffle. Mention spéciale à Célestin Boutin qui étourdit par ses grands jetés, ses jetés attitude et autres prouesses, et dont j’adore la modestie par la suite d’être dans la rangée du fond lors des salutations au public debout (longue ovation d’ailleurs).
Pour la toute première saison d’Ivan Cavallari comme directeur artistique, Les Grands Ballets Canadiens de Montréal ont le plaisir d’accueillir dans leurs rangs pas moins de treize nouveaux danseurs et ce fut un réel plaisir de les découvrir dans ce magnifique spectacle.
Édifice Wilder Espace Danse
J’avoue que suis impressionné par tout ce qu’offre ce nouvel édifice qui borde la Place des Festivals. En plus d’héberger les vastes installations des Grands Ballets, de multiples studios, salles de conférence et de réception, le Wilder accueille en ses murs Tangente, l’École de danse contemporaine de Montréal et l’Agora de la danse. Sans oublier un café où j’ai très hâte d’aller poser mes pénates en attendant un spectacle.
Une autre nouveauté : les Studios, où des cours et ateliers de tout genre sont offerts au public par des danseurs ou d’anciens danseurs des GBC. C’est très excitant pour moi qui ai toujours aimé danser et qui regrette d’avoir refusé l’invitation de mes amies au primaire car il leur manquait des gars dans leurs cours de danse… Je vais me reprendre et trouver ce qui me plaît le plus dans cette panoplie: ballet hommes, contemporain débutant, jazz Broadway, danse du monde ou même yoga.
Il y en a vraiment pour tous! Et ce qui suit est peut-être le plus extraordinaire.
Centre national de danse-thérapie
Unique au monde, le Centre national de danse-thérapie (CNDT) est une innovation admirée qui commence à être acceptée et reprise. Lancé en 2013, c’est maintenant que le Centre prendra véritablement son envol en profitant de sa nouvelle adresse pour élargir son offre de services.
La thérapie par la danse et le mouvement est apparue aux États-Unis dans les années 1940. Elle est utilisée soit en complément à certains traitements médicaux ou de psychothérapie, soit comme thérapie principale. Elle peut également s’inscrire dans une démarche de croissance, de mieux-être et de développement de la créativité. La thérapie par la danse amène les personnes isolées par leur condition sociale ou de santé à s’exprimer et à socialiser, davantage que dans les formes traditionnelles d’activités physiques.
Ivan Cavallari
Nous sommes familiers avec Ivan Cavallari puisqu’il était déjà impliqué la saison dernière en cette année de transition où Gradimir Pankov nous présentait ses coups de cœur chorégraphiques depuis qu’il est à la barre des Grands Ballets. Et quelle saison ce fut! Maintenant, nous allons voir à l’oeuvre un ancien danseur au Ballet de la Scala de Milan, au Bolchoï à Moscou, au Ballet de Stuttgart, entre autres, un ancien danseur qui a aussi monté de nombreuses chorégraphies au sein d’institutions non moins prestigieuses, telles que le Royal Ballet du Covent Garden et tant d’autres.
Ivan, bienvenue chez vous.
Jonathan xx
Représentations de Stabat Mater et la 7e symphonie de Beethoven, jusqu’au samedi 28 octobre. Cliquez ici pour les billets.