Ceux qui me connaissent et me suivent sur les réseaux sociaux savent que je suis un mordu d’opéra… et ceux qui ne me suivent pas, bien… qu’attendez-vous? (@burnhamjonathan sur Instagram et Twitter ou Jonathan Burnham sur Facebook).
Sachez chers amis que l’Opéra de Montréal (OdM) nous offre un beau cadeau pour lancer sa 35e saison: Nabucco, l’opéra qui a fait de Giuseppe Verdi la célébrité qu’il est devenu. Un de ses premiers opéras, il n’est certainement pas aussi complet et parfait que Falstaff, son dernier en fait, que l’OdM a eu la bonne idée de nous présenter la saison dernière, mais il compte parmi ses indéniables atouts l’un des airs les plus connus de tout le répertoire, et qui vaut la peine d’être entendu en direct, je vous le garantis: le choeur des Hébreux, opprimés et désespérés, Va Pensiero! La mise en scène vous réserve même une petite surprise à cet égard…
Verdi n’avait pas 30 ans lorsqu’il a composé cette oeuvre! C’est d’autant plus impressionnant quand on connaît la teneur politique de cet opéra qui a tant fait vibrer l’Italie, sous occupation autrichienne à l’époque, en 1842 plus précisément.
Et comme ce n’est pas donné à tous les moins de 30 ans de monter leur propre opéra pour satisfaire leurs besoins d’art lyrique, théâtral et musical, l’Opéra de Montréal leur propose une solution. Avec son programme pour les jeunes (imaginez-vous, entre autres privilèges, assister à toute la saison d’opéra pour à peine plus de $100!!! Quelle aubaine!), l’OdM enlève aux 30 ans et moins toute excuse financière de ne pas aller vivre quelques moments magiques à l’opéra.
Il me reste à vous dire qu’après le célèbre choeur, ce sont les 4 voix principales qui volent la vedette. En effet, les interprètes de Nabuchodonosor, roi de Babylone (Nabucco pour les intimes), de sa fille adoptive et assoiffée de pouvoir, Abigaille, et de sa rivale Fenena, la fille réelle du roi, qui a épousé la cause de ses prisonniers juifs, eux étant dirigés par Zaccaria, grand prêtre et prophète, ces quatre-là, donc, sont plus intéressants à entendre qu’à écouter, dans un scénario (ou livret, dans le jargon) un peu confus de Temistocle Solera, qui aurait pu rendre les personnages plus attachants, ou en tout cas intéressants par autre chose que leurs voix et leur jeu.
Donc vous l’aurez compris, l’histoire est secondaire, un peu longue ici en l’occurrence, mais cet opéra vaut la peine d’être vu et entendu. Celui-ci et les autres de cette 35e saison qui s’annonce très prometteuse d’ailleurs. Je vous en reparle au fur et à mesure qu’elle se déroule, ainsi que de ma passion pour cet art total (car il rassemble en une seule oeuvre le texte, le chant, le théâtre, la musique, la danse bien souvent, les décors, les costumes, etc.) qu’est l’opéra.
Représentations restantes: Nabucco, de Verdi, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal, les mardi 23, jeudi 25 et samedi 27 septembre à 19h30 (il reste toujours des billets, j’ai vérifié, et sachez que les moins chers restants commencent à 55$ environ – 50% pour les jeunes qui s’inscrivent au programme mentionné ci-dessus – et sont un peu plus chers le samedi). Les représentations seront précédées des conférences Pré-Opéra animées par le musicologue Pierre Vachon, qui débutent à 18 h 30 et sont d’une durée de 30 minutes.
Jonathan -xx-