Deux ans presque jour pour jour après que l’Ukraine a été envahie (à nouveau) par son voisin guerrier et criminel, le Duceppe a fait le judicieux choix de nous suggérer la pièce Moi, dans les ruines rouges du siècle, d’Olivier Kemeid.

Avec un titre pareil et vu le timing face à ce triste anniversaire, avec les autres ruines meurtrières et sanglantes à Gaza dont on ne peut (ni ne doit) ignorer les images, avec la réélection de Poutine assurée dans quelques jours, je ne vous en voudrais pas de croire que ce sera un moment de théâtre sombre et difficile, mais détrompez-vous! La pièce est rocambolesque et même hilarante par moments (merci Sophie Cadieux).

Photos : Duceppe

Sur une note personnelle, vous m’en excuserez, le thème d’un garçon qui veut absolument plaire à sa mère a vraiment touché le fils à maman qui écrit cette brève critique (surtout qu’il vient tout juste de la perdre, sa maman, de surcroît). Devenu adolescent, après avoir été kidnappé par son père, Sasha le personnage principal et l’acteur franchement sympathique dont la vie a inspiré cette pièce et qui a donc lui aussi perdu sa mère, veut devenir une star du théâtre soviétique pour que sa mère le reconnaisse quand il passe à la télévision. C’est là qu’entrent en jeu son chum comédien, sosie de Lénine, et sa blonde névrosée (parfaite Sophie Cadieux, je le répète), l’accompagnant dans le reste de l’aventure pour retrouver sa mère, et trouver sa propre route, dans lesdites ruines rouges de ce siècle soviétique qui s’achève sous nos yeux, et dont le tyran de Moscou essaie aujourd’hui de raviver les braises en y soufflant haine et mensonges. Il vous reste une bonne quinzaine de représentations, jusqu’au 30 mars, pour aller voir ça. Je vous le conseille.

Et n’hésitez pas à précéder cette pièce de bon théâtre par le visionnement du film foudroyant de Mstyslav Chernov, ce journaliste ukrainien récipiendaire du Pulitzer, du prix du public à Sundance l’an dernier et de l’Oscar du meilleur documentaire dimanche passé pour 20 jours à Marioupol, disponible en ligne gratuitement ici. Ça fait un sacré complément et flash forward vers votre expérience théâtrale. 

Photo : France TV

Jonathan -xx-

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Jonathan a eu la piqûre mode tardive, à force d’accompagner sa blonde (brune, rousse, rose) Lolitta dans ce monde en perpétuel mouvement qui lui a permis de faire de fascinantes rencontres et découvertes. Passionné d’écriture et grand amateur d’art et de culture, Jonathan signe les articles culturels du blogue. Il est aussi le chroniqueur mode et beauté masculine de Fashion Is Everywhere, et se compte bien chanceux d’être le seul gars de l’équipe, entouré de quatre extraordinaires collaboratrices. Il est aussi le réviseur et traducteur du blogue... faque s’il y a une faute, c’est de sa faute! Ah oui! Il trippe golf ;)