La semaine dernière, les Grands Ballets lançaient leur saison avec la belle et touchante (même si ancrée dans l’absurde) comédie Léonce et Léna. Les raisons qui font de ce ballet un coup de coeur: des danseurs très talentueux (autant pour danser que pour jouer), une chorégraphie très moderne (2008), de la musique variée (de Johann Strauss et Léo Delibes à Ella Fitzgerald et Louis Armstrong!!), une histoire d’amour basée sur une oeuvre allemande (de Georg Buchner) beaucoup plus philosophique et profonde qu’il n’y paraît (après tout, l’histoire se déroule dans les royaumes de Popo et Pipi) et dont la pensée se retrouve vraiment dans la danse et la gestuelle (c’est là tout le talent du chorégraphe Christian Spuck).
2 petits exemples rapides.
Léonce et Léna se meurent d’ennui et ressentent tout le poids de leurs futures responsabilités en tant que successeurs au trône des deux royaumes et surtout, de leur mariage arrangé, alors qu’ils ne se connaissent même pas. Conséquence de ce fardeau sur leurs épaules: dès qu’ils en ont la chance, ils s’écrasent, se couchent, dansent par terre… c’est d’ailleurs là que le magnifique duo ci-dessous a commencé!
2e exemple, Valerio, mon personnage préféré du ballet, le wingman par excellence pour remonter le moral de son nouvel ami le prince (et dans son rôle crucial de dragueur pour lui faire rencontrer Léna), fait tout différemment des autres. Très ironiquement, donc, il maîtrise à merveille la danse et les pas à reculons et court sans arrêt vers l’arrière.
Ceci étant dit, dépêchez-vous car il ne reste que trois représentations. L’une, ce soir (jeudi 25 septembre), ainsi que les 26 et 27 septembre au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.
Pour plus de détails et vos billets, c’est ici.
Jonathan xo