Il y a longtemps que j’ai écrit ma dernière chronique. Je sors de ma torpeur (et de mon lit plus tôt) car ce weekend, j’aurais trois recommandations à vous faire avec insistance. J’y vais vite car le temps se fait court et c’est la seule fin de semaine pour aller voir tout ça. Désolé de ne m’y être pris plus tôt, mais comme vous l’aurez peut-être constaté, Lolitta et moi célébrions notre 20e anniversaire en Grèce depuis le mois d’avril… Sans plus tarder, donc:
Unité modèle, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, jusqu’au 7 mai
La dernière pièce de Simon Corbeil que j’ai vue, Cinq visages pour Camille Brunelle, m’a marqué à un tel point que quand j’ai vu qu’il avait pondu une autre critique de notre société de consommation formatée, je me suis immédiatement procuré des billets en direct de mes vacances grecques pour y aller dès le lendemain de mon retour, jetlag ou pas.
Et je vous suggère fortement d’y aller aussi. En voici le résumé.
Le condo de vos rêves, dans le quartier de vos rêves. Un esprit sain dans un corps sain. La vie, telle que l’on se l’imagine dans nos fabulations les plus ordinaires. Un homme et une femme, deux représentants immobiliers, les vendent avec aisance et simplicité. Ils alternent descriptions de moments parfaits et saynètes où ils s’approprient le rôle du couple qui habiterait les lieux. Cette chorégraphie millimétrée, répétée des milliers de fois, est un jour perturbée par certaines anomalies dans la mise en place du décor.
Tellement drôle et souvent désolante, il faut aller voir cette description des contradictions de notre rapport à l’image, dans laquelle je suis inquiet de m’être à quelques reprises reconnu…
Il reste 2 représentations… ce soir et demain. Courez-y. (Des fois il y a de bons spéciaux sur les places last minute!). En ligne, c’est ici.
Les lettres d’amour, au théâtre ESPACE GO
Pour ceux qui auraient déjà vu Unité Modèle ou qui veulent se faire toute une fin de semaine théâtrale, il FAUT aller voir Les lettres d’amour, à l’ESPACE GO avant que la pièce ne parte pour sa tournée très attendue en France.
La pièce d’Evelyne de la Chenelière, sublime artiste en résidence de l’ESPACE GO, fouille des textes de la Grèce antique, d’Ovide, plus précisément, et nous montre à quel point l’amour, ou sa disparition, sont des sentiments qui nous guident et nous tourmentent de la même façon depuis des millénaires. De quoi nous faire sentir profondément humains.
Le groupe Dear Criminals est sur scène avec la magistrale Macha Limonchik pour dire et chanter le déchirant désamour. Une mise en scène à vous couper le souffle, une performance à vous faire pleurer, sans le moindre doute. Moi qui suis particulièrement sensible ces temps-ci à l’importance de l’amour, j’aurais été surpris d’échapper à la règle.
Sans crainte de me répéter : courez-y aussi. Elle fait du bien, cette pièce, même si elle fait parfois mal.
Il ne reste aussi que 2 représentations, dont une en après-midi demain samedi. À 16h. Il reste quelques belles places, j’ai vérifié. Ici pour les billets.
Don Quixote, par le célèbre Ballet national de Cuba, invité des Grands Ballets Canadiens
Vous n’avez pas idée à quel point je cours depuis mon retour de vacances, et c’est le cas aujourd’hui aussi, mais j’arriverai quelques minutes en retard à mon prochain rdv pour vous dire d’aller voir le mythique Ballet national de Cuba et son Don Quixote. Créé par la monumentale Alicia Alonso en 1998, ce ballet est souligné par la musique de Léon Minkus. Présentée par le Ballet Nacional de Cuba, cette pièce révèle toute la virtuosité de cette compagnie acclamée mondialement.
« Prima ballerina assoluta » et directrice générale du Ballet national de Cuba, Alicia Alonso est la principale figure du ballet classique dans la culture hispano-américaine et l’une des plus illustres personnalités de l’histoire du ballet. Et du haut de ses 95 ans, elle viendra vous saluer sur scène à la fin de la représentation, sous les salves d’applaudissements incontournables.
Pour faire changement, il reste 3 représentations. Une ce soir et deux demain samedi. Hâtez-vous ici.
Bonne fin de semaine et au plaisir de vous écrire plus paisiblement au cours des prochaines semaines de ce bel été culturel qui s’annonce. Allez, On Sort!
Joe -xx-