En lançant la chronique Success Story, notre objectif est de mettre de l’avant des femmes et des hommes qu’on admire parce qu’ils se sont démarqués tout en réalisant leurs rêves. On voulait que leur histoire, et surtout leur parcours (souvent semé d’embûches) vous inspirent à réaliser vos propres rêves. Et pour être sûr que l’essence de leur message soit intacte, on a décidé de ne pas faire d’interview classique, mais de les laisser écrire leur propre histoire (tout ce qu’on fera c’est choisir les photos et les vidéos pour illustrer l’article).

Dans la série d’entrepreneurs qu’on voulait vous présenter, cette Youtubeuse beauté (la plus connue du Québec) était tout en haut de notre liste. Non seulement à cause de sa réussite incroyable, mais aussi parce qu’elle est vraiment une belle personne. Je l’avais rencontrée il y a quelques années alors qu’elle n’avait pas encore son succès actuel, et je peux vous dire qu’elle est restée aussi terre-à-terre (et sweeeet).

À toi Cynthia Dulude…

Marianne Plaisance

 

Salut tout le monde. Je m’abstiens de lancer un «coucou les Duludettes!» comme je le ferais sur ma chaîne YouTube car vous ne me connaissez peut-être pas encore. Mon nom est Cynthia Dulude, j’ai 24 ans et je viens de Montréal. Je suis artiste-maquilleuse de formation, mais aujourd’hui c’est surtout en publiant des articles sur mon blogue et en créant des vidéos 100% faites maison (et seule) que je gagne ma vie.

Cynthia bébé (on reconnaît déjà son sourire 🙂

C’est cocasse, car quand j’ai fait mon cours de maquillage artistique au Collège Inter-Dec, je ne savais pas dans quel milieu de travail je me dirigerais par la suite. J’avais plusieurs options devant moi : maquilleuse de télé, de cinéma, travailler en comptoir de cosmétiques, travailler à mon compte, maquiller des enfants dans des fêtes, faire du body-painting, des effets spéciaux, maquiller pour le théâtre? J’aimais tous ces choix et j’avais envie de tous les tester. Mais il y avait un nouveau domaine qui s’offrait désormais aux professionnels (et non-professionnels) de la beauté… les médias sociaux! Quand j’ai fait mon cours en 2010, mes professeurs n’en avaient jamais parlé, car ce n’était pas développé comme aujourd’hui. Je n’aurais donc jamais pu prévoir que quelques années plus tard je gagnerais ma vie comme travailleur autonome… sur internet!

Cynthia à 15 ans (quelques années avant de faire sa formation, mais déjà super fan de makeup)

J’ai commencé ma chaîne YouTube en 2011 pour plusieurs raisons. Premièrement, j’ai cru que ça aiderait à me faire connaître comme maquilleuse. Filmer un tutoriel maquillage et le télécharger, c’est parlant comme portfolio! Mes professeurs de maquillage nous avaient bien avertis que ça pouvait prendre jusqu’à sept ans au Québec pour gagner sa vie comme freelance make up artist. Sept ans! J’avais tout juste 18 ans à l’époque. Ce que l’école ne nous avait pas montré, malheureusement, c’est comment – excusez l’expression – se démerder APRÈS l’école. Le téléphone ne sonne pas dès qu’on a notre diplôme en main. Enfin… oui, mais pour des contrats bénévoles uniquement! N’étant pas une business woman de nature, avec mon caractère timide, ma difficulté à approcher les gens et mon manque d’expérience, disons que ce n’était pas facile. Une chance que j’habitais encore chez mes parents! Hahaha

La 2e raison qui m’a poussée à créer ma chaîne Youtube est ma passion pour les cosmétiques et l’art du maquillage. C’est vers 17 ans que j’ai découvert quelque chose dans quoi je me sentais vraiment à l’aise : enseigner. En combinant cet amour de la beauté que j’ai depuis ma pré-adolescence et mon désir de partager mes conseils aux autres femmes, Maquillage Cynthia est né. Au départ, je croyais que ça serait uniquement des femmes d’ici qui regarderaient mes vidéos… peut-être parce qu’il n’y avait presque pas de chaînes beauté québécoises en 2011 (le marché francophone était plus étendu en France à ce moment). Fait cocasse, 6 ans plus tard j’ai toujours une majorité d’abonnés en France et même si le Canada se rattrape lentement dans les statistiques, je vois aussi le Maghreb, la Suisse, la Belgique et plein d’autres pays francophones qui me regardent! Il n’y a pas de barrières avec YouTube : mes rêves ne pouvaient que grandir.

Marianne Plaisance

Quand j’ai vu les abonnés augmenter, les vues s’additionner et les marques qui commençaient à m’approcher, j’étais aux anges. Rien de tout ça n’était prévu, pour preuve: je ne savais même pas qu’on pouvait gagner sa vie uniquement sur YouTube. À l’époque, je poussais encore les contrats de maquillage et, une fois par semaine, je travaillais sur ma vidéo hebdomadaire. Mais quelques années plus tard, c’est devenu le contraire. J’ai progressivement lâché mes jobines dans le domaine de la beauté (enseigner le maquillage de scène dans une école secondaire, travailler pour Studiomakeup et Lise Watier, etc.) pour me concentrer sur ma chaîne et mon blogue. C’est vraiment à ce moment-là que je suis devenue travailleur autonome à 100%.

Même si j’ai longtemps été sur une pente ascendante avec ma chaîne, tous les Youtubeurs connaissent des moments un peu plus stagnants. Je me souviens qu’en 2013 plusieurs chaînes francophones naissaient ici et la compétition (évidemment) grandissait. Certaines jeunes filles qui venaient de se lancer avaient déjà une base solide. Pas comme moi, en 2011, qui filmait ses premières vidéos sans trépied! Et avec un logiciel de montage pourri que je ne nommerai pas… Avec du recul, je réalise que j’ai peut-être eu un petit retard au niveau de la qualité, ce qui n’a pas aidé ma chaîne, mais ça ne me dérange pas. Chacun apprend à sa vitesse et je crois que c’est lorsqu’on travaille fort qu’on voit ses efforts récompensés. Sur Youtube, c’est tellement facile de se comparer… les statistiques sont publiques! Pas comme sur un blogue. Toutes mes copines Youtubeuses ont ressenti, comme moi, la pression de la compétition ou de l’envie en voyant d’autres chaînes du même genre décoller soudainement. Malheureusement, nous n’avons aucun contrôle, c’est le public qui choisit… et j’ai appris à vivre avec ça! Au lieu de perdre du temps à angoisser devant les statistiques, mieux vaut se concentrer sur notre propre contenu et réfléchir à ce qui ne marche pas. Il y a toujours place à l’amélioration. 🙂

maquillagecynthia.com

Gérer 5 plateformes de médias sociaux seule, ainsi que tous les emails qui rentrent, c’est du sport ! YouTube pour moi c’est un mode de vie, je ne peux pratiquement pas prendre de vacances, à moins de m’y prendre d’avance. Bon, je suis aussi workaholic… je l’avoue hehe! En 2015, j’ai heurté un mur. Beaucoup de stress dû au travail, la pression (que je me créais moi-même), les différents chapeaux à porter qui devenaient trop nombreux… J’avais des moments de découragement et j’avais besoin d’aide. Mais qui engager? Là était ma grande question! Je ne voulais pas quelqu’un qui filme pour moi, qui monte pour moi, qui prenne mes courriels… j’avais besoin d’une 2e Cynthia, littéralement. Finalement, après beaucoup de remue-méninges qui ont duré l’été où j’écrivais mon premier livre, j’ai décidé de prendre la perche que Le Slingshot me tendait. Le Slingshot, c’est une des premières agences de représentation pour Youtubeurs au Québec. Cette décision a été très difficile pour moi qui aime tout décider et être mon propre boss. Mais c’était la bonne: maintenant j’ai une équipe et du soutien à différents niveaux. Je travaille comme avant, je décide de tout, mais je peux me re-concentrer sur l’essentiel: créer le meilleur contenu possible. Quel soulagement!

maquillagecynthia.com

Bref, j’ai vécu tellement de choses incroyables grâce à ma jeune carrière de maquilleuse/youtubeuse/blogueuse qu’il me semble impossible de tout condenser dans un texte! Je me sens hyper privilégiée et heureuse de créer mon métier de rêve, sur-mesure. Je continue de donner mon maximum à tous les jours pour remercier ma communauté et continuer d’avancer.

Il faut croire en ses rêves! Même quand ça va moins bien. Pour l’instant, je compte bien me laisser encore guider par la vie et voir ce qu’elle a en réserve pour moi 🙂

Cynthia

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Regardez tous les vidéos de Cynthia et abonnez-vous à sa chaîne ICI!

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Lolitta a décidé qu'elle allait devenir journaliste de mode à 14 ans (en regardant Jeanne Beker à Fashion Television) et elle a tout fait en son pouvoir pour que ce rêve se réalise. Ce qu'elle ne savait pas c'est que cette passion allait la conduire à fonder son blogue! À travers FashionIsEverywhere, Lolitta espère prouver que la mode est partout et qu'elle est accessible à tous, peu importe notre budget ou notre silhouette. Quand elle ne blogue pas, elle adore voyager, manger et passer du temps avec sa famille… et surtout sa petite nièce Mila!